Mardi, vers 14 h, je me prépare pour aller courir. En cherchant mes écouteurs que j'égare plus de cinq fois par semaine, je réalise que le chat n'est pas couché à sa place habituelle. En fait, il n'est plus du tout dans l'appartement...
Je cherche dans les cages d'escalier, rien. Je commence à paniquer. Il est allé dehors! J'imagine le visage de mon fils en lui apprenant la nouvelle. Ses grands yeux bleus qui s'embuent, la colère qui lui colore les joues. Son ami, son complice... disparu. Et peut-être mort sous une voiture ou pire, frappé par l'autobus de ville vide qui roule toujours trop vite sur ma rue . Je capote.
Je sors par la porte de derrière pour explorer le stationnement. Il ne doit pas être bien loin, il doit avoir peur, il ne sort jamais. Et puis je le vois monter les marches du sous-sol, empêtré par les toiles d'araignées qui couvrent ses longues moustaches blanches. Mon petit chaaaaaaaaaaaaaat!
Je le prends dans mes bras et je lui donne plein de bisous même si j'y suis allergique. Mon fils sourit à nouveau dans ma tête. Je suis sauvée.
Mes lèvres commencent à brûler. Mon nez se congestionne.
Maudit chat.
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